FCEA

Toutes les dernières informations de l'association

Aux plus petits des miens - Novembre 2023
  • Auteur : Maija
  • Mise en ligne : 08/11/2023


« L’Éternel soutient tous ceux qui tombent, il redresse tous ceux qui sont courbés. » (Psaumes 145.14)


En septembre dernier, au Centre Espoir c’est la consternation et la tristesse. Notre petite Denise, 5 ans, qui progressait bien dans sa réhabilitation physique est tombée tout d‘un coup sévèrement malade.
Dans un premier temps, nous ne comprenons pas ce qui se passe mais nous réalisons que la situation est grave.




Elle est hospitalisée au CHR de Fada N’Gourma vers le 5 septembre. Denise souffre, pleure, et commence à perdre l’usage de son bras gauche. Sa vision aussi est affectée.
Elle ne s’alimente plus.
Que se passe-t-il ?



Petit retour en arrière.
Denise est née en mai 2017 avec une malformation nommée « Spina Bifida ». Elle présentait aussi une hydrocéphalie. Le « Spina Bifida » est une malformation congénitale qui se caractérise par un mauvais développement de la colonne vertébrale et se traduit visuellement à la naissance par une grosseur traversant la peau et ressemblant à un sac de couleur sombre dans le bas du dos.


L’hydrocéphalie, une des conséquences du « Spina Bifida », révèle que le liquide céphalorachidien dans le cerveau ne s’écoule pas bien vers la moelle épinière. La tête devient grosse et la pression dans le crâne devient trop forte et peut entraîner des dégâts irréversibles.
Denise a été opérée début 2018 dans un hôpital au nord du Burkina. Au bas de son dos, il reste maintenant juste une petite cicatrice. Une dérivation a été aussi mise en place grâce à l’implantation d’un petit tuyau allant de son cerveau à son abdomen pour que le liquide céphalorachidien s’écoule bien.
C’est en mars 2018 que le Centre Espoir fait la connaissance de Denise. Elle a alors 11 mois et vient d’être opérée. Sa maman prend contact avec nous car elle entend parler du Centre par une autre maman ayant elle aussi un enfant en situation de handicap.
Denise a du mal à se tenir assise et ne se déplace pas du tout mais elle est bien éveillée.




Le « Spina Bifida » entraîne notamment une paralysie des membres inférieurs et d’autres complications telles qu’une perte de sensibilité au niveau des jambes et des troubles urinaires (incontinence). Elle a tout cela. Nous commençons alors tout un programme de réhabilitation pour lui apprendre à s’assoir, à se tenir debout, à marcher. Un verticalisateur adapté est confectionné spécialement pour elle par notre appareilleur orthopédique. Elle apprend ainsi à se tenir droite et debout et peut mieux visualiser son environnement.


Elle est suivie au centre de base en rééducation et une fois par mois, un animateur se rend à son domicile pour travailler avec elle, pour l’aider à progresser dans les gestes essentiels de la vie quotidienne et pour l’encourager. Il lui apprend aussi des chants chrétiens et prie avec elle et pour elle.
Les mois passent, les années passent et Denise est alors capable de marcher grâce à un déambulateur que nous lui avons remis. Ce matériel provient d’un des containers expédiés depuis la France.
Elle est toute heureuse de faire des pas. Sa petite sœur aime l’accompagner. Denise parle bien et n’a aucun problème d’intégration familiale.
Ses parents habitent Fada N’Gourma. Le papa est agriculteur et la maman s’occupe du foyer. Elle est la deuxième épouse. La première a 9 enfants et la maman de Denise en a 2. Les parents sont animistes. Cependant depuis un petit moment, Denise et sa maman fréquentent une Église évangélique.

Que se passe-t-il donc ? …
A l’hôpital de Fada N’Gourma les soins traînent un peu. Les pédiatres pensent que le tuyau de dérivation est bouché et que la vie de Denise est en danger. Il faut remplacer le shunt mais ce geste chirurgical ne peut pas se faire à Fada N’Gourma. L’état sanitaire de la petite s’aggrave de jour en jour et notamment elle semble perdre la vue et présente une hémiplégie à gauche. Il faut l’évacuer en ambulance à Ouagadougou (225 km).
Le papa de Denise refuse l’évacuation. Il dit avoir trop fait pour son enfant et ne veut plus rien payer pour elle. La maman est toute triste et désemparée.
Le Centre Espoir décide alors de financer tous les soins qui seront entrepris à Ouagadougou. La maman part seule avec Denise et sa petite sœur en ambulance le 15 septembre. Nous savons qu’il sera pratiquement impossible pour cette maman de se battre seule à Ouagadougou. Nous téléphonons donc à une amie missionnaire de la SIM, Liz A. qui est à Ouaga avec sa famille et qui a un grand cœur pour les enfants handicapés. Liz accepte de nous aider et est même prête à recevoir Denise chez elle. Noufou, un collègue infirmier burkinabé qui travaille avec Liz, va se battre pour que les soins soient vraiment donnés à la petite. Il fait le lien avec l’équipe médicale, la maman, Liz et le Centre. C’est le parcours du combattant. Il doit courir partout pour faire le scanner, les échographies et soutenir la maman. La veille de l’opération, il a dû chercher pendant toute la nuit dans Ouagadougou les médicaments et le matériel indispensable à l’intervention. Il manquait 2 produits mais finalement le chirurgien a donné son feu vert ! Dix jours après son arrivée à Ouagadougou, Denise entre enfin au bloc opératoire. L’opération s’est bien passée et Denise a poursuivi sa convalescence chez Liz. Elle a bien joué avec les enfants de la famille et a retrouvé son sourire et sa joie de vivre. Le 2 novembre, ce sera le retour à Fada N’Gourma. Grâce à la prière de beaucoup de frères et sœurs en Christ, notre petite Denise est toujours avec nous. Son courage nous a bien touché.

Voilà ce que Liz nous écrit le 28 octobre par WhatsApp.

« Denise a bien récupéré. Le contrôle à l’hôpital est encourageant. Denise va pouvoir retourner chez elle à Fada N’Gourma. C’est seulement son bras et ses yeux qui ont des problèmes. Il semble que pendant l’intervention, des nerfs ont été lésés et le bras n’a plus beaucoup de force. Elle bouge l’épaule mais la main est faible et il lui est difficile d’ouvrir ses doigts. Hier elle m’a dit qu’elle ne voit plus rien. Elle est devenue aveugle.
Elle chante bien, elle parle bien et pose beaucoup de questions. Elle est curieuse de tout. Elle joue bien. Elle dit que quand elle rentrera chez elle, elle va remarcher ».


Toute l’équipe du Centre Espoir est reconnaissante pour la missionnaire Liz, sa famille et pour Noufou qui ont été d’une grande aide pour Denise et pour la gestion de cette situation. Cela aurait été très difficile de le faire à distance sans une aide sur place. Cela aurait été même impossible. Dieu est bon et nous a ouvert beaucoup de portes. Liz nous avait déjà aidé avec 3 enfants dont 2 étaient aussi atteints de spina bifida. Ils n’avaient pas survécu aux soins.
Nous prions que le Seigneur étende sa main sur Denise afin qu’elle puisse recouvrir sa santé totale et surtout qu’elle puisse voir à nouveau.
Nous prions pour que sa mère et toute sa famille acceptent le Seigneur Jésus-Christ comme leur Sauveur. Prions pour que les parents de Denise comprennent l’importance de bien prendre en charge la rééducation de Denise qui doit de nouveau réapprendre à marcher.


Malo devenue aveugle à l’âge de 5 ans, poursuit aujourd’hui ses études à l’université pour devenir enseignante du primaire. Malo a décidé d’écrire elle-même son histoire sur Word avec la synthèse vocale de son ordinateur. Elle tient à partager « son livre » avec nous tous.

Je m’appelle Combari Malo, native de la province de la Tapoa, plus précisément dans le village de Mangou. Ma famille était animiste. J’ai quatre grands frères, trois petites sœurs et un petit frère, donc neuf enfants. À la naissance de ma première petite sœur, je fus sa nourrice. Mes parents étaient agriculteurs. Ma grand-mère avait le même métier mais, à cause de problèmes de santé, elle vendait de la kola et du tabac. C’est ainsi qu’un jour, ma cousine, envoyée par sa mère vint chez nous pour acheter de la kola. En partant, elle m’invita chez elle en me promettant des cadeaux comme des bijoux, des bracelets… Or dans l’animisme, quand quelqu’un veut se déplacer d’un lieu à un autre, la consultation des charlatans est obligatoire. En effet, ces consultations permettent de se renseigner sur les mesures de prudence à prendre lors des déplacements ou dans les lieux à destination. Or, mon père était absent lors de l’invitation faite par ma cousine. Ma mère s’opposa à cette invitation de crainte qu’un malheur ne m’arrive durant ce déplacement car il fallait la consultation pour une sécurité assurée. Comme le font tous les enfants à mon âge, quand on leur refuse de faire quelque chose, je me suis mise à pleurer. Émue de voir sa petite-fille découragée, ma grand-mère m’accorda la permission de partir avec ma cousine. Arrivée, je fus accueillie chaleureusement par sa mère qui est la coépouse de ma grand-mère maternelle. On passa un très bon moment et, au crépuscule, je regagnais ma famille en compagnie de ma cousine. Soudain, à la tombée de la nuit, assise dans la chambre, j’aperçus un insecte tout noir et gros (couramment appelés les mille pattes) qui rentrait dans la même chambre. Effrayée, j’ai poussé un grand cri de secours à mes parents. Alors, mes frères vinrent et débarrassèrent le fameux insecte loin de moi tout en se moquant de moi. Puis le lendemain, nous allâmes au champ. Là, je fus saisie par un sommeil incroyable. Lorsque ma sœur s’amusait, moi, je somnolais. Comme elle ne sentait pas ma réaction faite tous les autres jours, elle s’ennuyait ; puis elle commença à pleurer. En voulant l’amener à sa mère pour l’allaitement, je me suis dirigée vers un fossé et je suis tombée. Mes parents me grondèrent car selon eux, je regardais ailleurs. Quand j’eus remis l’enfant à maman, je sentais un envahissement de froid qui me poussait à rester sous le soleil. Face à cette attitude, mon père recommanda à maman de rester à la maison le lendemain pour mes soins et maman répondit par l’affirmative. Le lendemain à l’aube, j’avais de la fièvre, des vomissements et je m’évanouissais. À cet effet, ma chambre fut remplie de monde. Comme mon père était fils héritier d’un charlatan, il appliqua des produits différents sur mon corps pour ma guérison. Mais hélas, les efforts étaient vains. Je n’arrivais pas à me réveiller au dernier évanouissement. Tout à coup, on fit appel au grand guérisseur du village. À son arrivée, il prédit à mes parents que je vais me réveiller mais sans la vue. Et ceux-ci étaient du même avis que le guérisseur. Effectivement à mon réveil, je ne voyais plus.
En somme, je suis devenue aveugle à l’âge de cinq ans. C’est dans cette lancée que le plan de Dieu commença à se réaliser dans ma vie.
Suite au prochain numéro






Matthieu, notre jeune aveugle, a terminé ses études et a reçu son diplôme de masseur aide-kinésithérapeute. Il est sorti premier de sa promotion de 7 étudiants. Matthieu était le seul en situation de handicap.
Matthieu est un bénéficiaire du Centre Handicapés en Avant et du Centre Espoir depuis 17 ans (école primaire, collège, lycée et école de formation).
Il vient d’être embauché au Centre Espoir comme aide-kinésithérapeute et a commencé son travail début octobre. Son premier salaire vient de lui être versé.
Tous les jeudis soir, il se joint par Zoom à la réunion d’étude biblique et de prière de l’Église de Françoise en France.
Prions pour que Matthieu apprenne bien son métier et trouve ses marques dans le département Rééducation.
Prions pour qu’il soit un témoin de Jésus dans son travail auprès des familles et des enfants handicapés.
Prions pour que Matthieu soit rempli de sagesse pour gérer cette nouvelle étape de sa vie. Prions pour qu’il s’affermisse dans sa foi.


"Bonjour à tout le monde. C’est une grande joie pour moi de pouvoir vous saluer et pour vous remercier vous tous les donateurs et donatrices qui avez œuvré pour moi tant d’années. Je tiens à vous remercier. Je suis très reconnaissant. Que Dieu vous bénisse au centuple.



Vous m’avez aidé dans le soutien matériel et financier et soutenu dans la prière. Vous avez été avec moi pendant toutes mes années d’études. Maintenant, je suis employé dans le Centre Espoir. Merci, merci beaucoup. Je me porte très bien. À cause de la situation sécuritaire, je ne peux pas voir ma famille. Je suis très fier. Là où vous êtes, recevez mes salutations. Je ne sais comment exprimer ma reconnaissance. Merci aux amis de la France, Suisse, de l’Italie et tous les autres. Je salue en particulier Michel et Maïja. Merci à Dieu pour tout.
De la part de Matthieu Lankoandé ».




Merci pour votre soutien dans la prière et dans l’action pour le C.E. Il nous permet de soutenir un grand nombre d’enfants.



Fin octobre 2023 ce sont 952 personnes qui sont inscrites.


Pour vos dons, n’oubliez pas de préciser la destination de votre don :
SIM,« Projet Centre ESPOIR/RPHG Fada N’ Gourma »
N° : 093941
SIM France : Les Mians – 84860 Caderousse Contact : sim.france@sim.org – Tel : 04 90 51 00 69
SIM Suisse : Rue Weissenstein 1 – C.P. 4051 – CH. 2500 Biel/ Bienne 4 Contact : sim.suisse@sim.org
SIM Belgique : Contact : sim.belgique@sim.org
SIM UK :Contact : communications@sim.co.uk

Faites un don en ligne


Téléchargez cette lettre de nouvelles au format PDF (PAGE 1)


Téléchargez cette lettre de nouvelles au format PDF (PAGE 2)




Pour des raisons de sécurité, merci de ne pas transférer ce message ni afficher cette lettre

Merci pour votre soutien à nos cotés.

Centre Espoir / Fada N'Gourma
N° Projet: 52093941


Haut de page
Centre Espoir Mai 2023
  • Auteur : Maija
  • Mise en ligne : 27/05/2023


« Alors s’ouvriront les oreilles des sourds... » Ésaïe 35/5


Il y a quelques jours, Dieyabidi est venu au Centre Espoir avec un membre de sa famille, le pasteur Daniel O. (pasteur d’une église EESIM), qui prend soin de lui depuis des années. Tous les deux venaient exprimer leur reconnaissance pour toutes les actions menées par l’équipe du CE auprès de Dieyabidi. Le Centre Espoir a rencontré ce jeune homme en 2015. Il avait alors 16 ans. Sourd-muet depuis sa petite enfance, suite à une méningite, il n’avait pas été scolarisé et son « job », au sein de la famille, était de conduire les animaux aux pâturages. C’était trop tard pour l’inscrire dans une école primaire donc Dieyabidi a été l’un des premiers jeunes sourds que le C.E. a envoyé en formation. Il a commencé́ à apprendre le métier de tailleur en mai 2016. Un des animateurs du C.E. l’a suivi régulièrement en se rendant à l’atelier du formateur, une fois par trimestre pendant toute la durée de la formation. Le C.E. a financé 80 % des frais d’apprentissage. Au bout de 3 ans, Dieyabidi est devenu un tailleur, capable de coudre beaucoup de vêtements. Kanfiéni, la Directrice du C.E., a assisté en mai 2019 à la remise de son diplôme de tailleur, diplôme reconnu au Burkina Faso. Il a reçu une machine à coudre (venue dans un des containers) et du matériel de base pour commencer sa petite entreprise. Petit à petit, il a pris de l’assurance dans son métier. Il coud de belles choses. Il a créé un petit atelier dans son village mais espère venir s’installer à Fada N’Gourma qui est la « grande ville ». Son point faible est de maîtriser les transactions financières avec ses clients. Ce n’est pas simple car il ne sait ni lire ni écrire et ne peut pas communiquer facilement avec eux Son petit frère va apprendre à coudre avec lui et l’aider dans les relations avec les clients et sera ainsi une aide pour sa comptabilité. Dieyabidi a déjà commencé à épargner, pour préparer ses futures fiançailles. Il communique avec ses proches grâce à un code de signes que lui et sa famille ont créé au fil du temps. Il essaie aussi de lire sur les lèvres. Il est fidèle à l’église et nous a fait comprendre qu’il croit en Jésus. Il aimerait beaucoup apprendre à lire, à écrire et à compter. (Un futur projet pour le C.E. : l’alphabétisation des adultes sourds !) Dieyabidi est devenu un jeune adulte autonome et ne sera pas un poids pour sa famille. Il a trouvé sa place dans sa communauté et désire être reconnu comme une personne à part entière.




Le formateur et Dieyabidi dans l’atelier (à gauche)
Kanfiéni, la directrice félicite Dieyabidi lors de l’obtention de son diplôme (au centre)
Le pasteur et Dieyabidi (à droite) Issaka, Anna, Jonathan, Ahadi, Salamata, Kanlenfe, Pélagie et 61 autres enfants ont un point commun : ils sont tous sourds-muets. Cependant, à la différence de Dieyabidi, ils ont pu être scolarisés car ils avaient l’âge pour l’école. Le C.E. travaille en collaboration avec une école spécialisée privée laïque, « l’école Espérance », située à Fada N’Gourma. Nos enfants sourds sont tous inscrits au sein de cette école. La première rentrée scolaire organisée par le C.E. pour ses enfants déficients auditifs a eu lieu en octobre 2016. Entre 2016 et 2023 (septième rentrée scolaire), 68 enfants sourds-muets ont été admis à Espérance.
Mettre un enfant sourd à l’école lui donne la possibilité d’apprendre à lire, à écrire, à compter et à se sociabiliser. Cela lui donnera aussi une meilleure possibilité pour intégrer un lieu d’apprentissage dans divers métiers à la fin du primaire. Actuellement, six jeunes ont réussi leur certificat de fin d’études primaires et sont en apprentissage (couture, menuiserie ou soudure). Certains ont abandonné les études en cours de route et sont encadrés par l’équipe du suivi à domicile et ont des projets générateurs de revenus.


Anna a eu son certificat de fin d’études primaires et puis elle a fait 4 ans de formation de couture. Elle a maintenant son diplôme de tailleur.


Une chemise cousue par elle


En Afrique, et particulièrement dans les pays au sud du Sahara, la rougeole, l’otite et certaines infections bactériologiques constituent les principales causes de surdité chez les enfants.

Entre 20 % et 25 % des enfants africains sourds-muets le sont à cause d’une méningite mal soignée, et environ 10 % du fait de la rougeole. La majorité des enfants inscrits au Centre Espoir sont devenus sourds à cause d’une méningite contractée dans leur petite enfance. Comme tous les enfants, les enfants sourds ou les enfants malentendants ont besoin d’amour, d’attention, d’amitié, d’un sentiment d’appartenance et d’une éducation. Pour eux, le CE mettra tout en œuvre pour qu’ils aient accès à l’éducation et à l’apprentissage afin qu’ils acquièrent la meilleure autonomie sociale dans leur futur. Ci-contre : la promotion scolaire de 2022/2023, qui regroupe 39 enfants soutenus par le C.E. (CM2: 1 élève; CM1: 12 élèves; CE2: 4 élèves; CE1: 7élèves; CP2 : 11 élèves ; CP1 : 4 élèves). Tous logent à l’internat à Espérance



Quand l’animateur du C.E. dépiste un enfant sourd, il essaie de comprendre l’historique du handicap en interrogeant les parents. Il va aussi faire un bilan physique et un bilan d’éveil pour voir si la surdité de l’enfant est associée ou non à un handicap plus profond (infirmité motrice cérébrale, handicap mental ; etc.).


La prise en charge de la déficience auditive sera alors souvent plus compliquée pour la scolarisation. Seuls, ceux qui sont autonomes dans leur vie quotidienne pourront être scolarisés car ils doivent vivre en internat pendant l’année scolaire. L’animateur planifie des visites régulières au domicile de l’enfant pour que ce dernier s’habitue à lui. Il fait avec lui des jeux d’éveil, des activités préscolaires et lui apprend à signer quelques mots. Il sensibilise aussi la famille à l’importance de l’école. La plupart du temps les parents ne voient pas l’importance de l’éducation et préfèrent que leur enfant sourd garde les animaux et fasse les tâches ménagères de la maison. Mais avec une intervention précoce, les enfants sourds peuvent apprendre facilement une langue comme tous les autres enfants.
Ci-dessus Bachirou enseigne quelques signes à 2 enfants sourds

Photos ci-dessous : Bachirou, Directeur adjoint et responsable de la prise en charge des enfants scolarisés du C.E. Jacques devant l’imprimante braille, Madeleine est en CP2. Elle signe la lettre « D » et écrit dans son cahier. Gaston, lui aussi en CP2, est tout fier de nous montrer comment il écrit.

Le C.E. se bat pour la scolarisation des enfants déficients auditifs et met tout en œuvre pour que les enfants aillent à l’école.
Bachirou C. dirige le département « Éducation » du C.E. Il est épaulé par Jacques D., animateur. Tous les deux, en plus de maîtriser le braille pour accompagner les enfants aveugles dans leurs études, ont aussi appris la langue des signes pour encadrer du mieux possible les déficients auditifs. Ils peuvent ainsi communiquer avec les enfants. Ils prennent du temps pour les encourager, les écouter, les consoler si besoin. C’est souvent difficile pour les enfants d’être éloignés de leurs familles car ils sont en internat. Jacques a remarqué que l’enfant sourd qui est scolarisé devient moins agressif au fil du temps car il apprend à vivre avec d’autres et il se sent valorisé par l’instruction. En écoutant les enfants, Jacques a aussi remarqué que leur vie en famille n’est pas toujours facile. L’enfant sourd est celui qui devra faire les travaux que les autres ne veulent pas faire. Il doit faire la lessive, la cuisine, chercher l’eau, nettoyer la cour et garder les animaux. Il a aussi du mal à exprimer sa fatigue, son mal être ou son état physique s’il est malade.
Le C.E. finance, grâce à vos dons, une très grande partie des frais scolaires de chaque enfant. Au cours de l’année scolaire, nous leur remettons aussi 8 craies et 2 grosses boules de savon par mois ainsi qu’un Bic et 1 boîte de pommade par trimestre. Nous finançons aussi les frais médicaux en cas de besoin. Chaque prise en charge scolaire revient à environ 350 euros par an et par enfant. Nous demandons à la famille de participer à hauteur de 50 euros/an. Souvent, elle ne peut même pas assurer cela.



Chaque mercredi après-midi, Bachirou et Jacques se rendent à l’école « Espérance » et partagent l’Évangile avec tous les élèves de l’école, en accord avec la direction d’Espérance.


Nous voulons vraiment développer ce temps de découverte de la Bible. Beaucoup d’enfants viennent de milieux animistes, musulmans. Grâce à l’apprentissage de la lecture, ils pourront un jour lire la Bible et mieux comprendre le chemin du salut en Jésus.
Ci-dessus à gauche, les enfants montrent leur dessin sur la leçon portant sur la Création. À Noël, tous nos enfants sourds scolarisés et quelques parents ont assisté à une fête organisée par le C.E. Le message du salut a été partagé à cette occasion.


Banyala (ci-dessous), 14 ans, fréquente l’école des sourds-muets depuis 5 ans. Cette année, elle fait le CM1. À la fin du CE2, sa moyenne était de 5,28/10. Récemment, elle est tombée malade. Elle avait un problème de goître. Mais dernièrement, la tumeur a grossi à un tel point que Banyala avait du mal avaler.

Bachirou a dû gérer cette situation en urgence et amener Banyala en consultation à Ouagadougou. Heureusement, un traitement a été instauré et depuis elle va mieux et elle a pu reprendre sa scolarité. Cependant, elle doit impérativement être opérée en juin ou juillet prochain. Ses parents sont en Côte d’Ivoire et elle vit dans un village près de Fada N’Gourma avec son grand-père. Cela rend encore plus difficile la gestion médicale. Pendant l’année scolaire, Banyala loge à l’internat. Le C.E. a besoin de soutien pour payer les frais médicaux déjà engagés et les futurs frais pour l’intervention chirurgicale. Merci de prier pour l’équipe de gestion du C.E. qui doit chercher le meilleur endroit pour faire opérer Banyala (hôpital ou clinique à Ouagadougou). Prions aussi pour que l’opération se passe bien pour notre petite. Prions pour de la sagesse dans toutes les décisions concernant la santé.


La surdité est un handicap qui nuit à la qualité des relations. Il isole petit à petit les personnes sourdes de leur communauté. Prions pour que le C.E. puisse continuer à toucher le plus grand nombre d’enfants sourds-muets pour les aider à éviter cet isolement. À cause de la situation actuelle dans le pays, c’est difficile de faire du dépistage et d’aller dans les villages.


Continuons à prier pour la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso.
Prions pour que Bachirou et Jacques continuent à partager la Parole de Dieu à l’école Espérance et trouvent des idées originales pour cela. Que les cœurs de nos enfants et de leurs familles ne soient pas sourds au message du salut en Jésus. Prions pour l’équipe d’animateurs qui travaille à domicile. Qu’elle puisse mettre en pratique la langue des signes dans laquelle elle a été formée en juillet passé.
Prions pour nos 39 enfants déficients auditifs actuellement scolarisés. Qu’ils voient l’importance de l’école pour eux. Qu’ils restent en bonne santé. Prions spécialement pour Banyala.
Prions pour une bonne sensibilisation de ce handicap dans les églises et pour l’accessibilité de l’Evangile aux personnes sourdes en leurs seins. Prions afin que des chrétiens aient à cœur d’être formés et de traduire en langue des signes lors des cultes.
Prions pour une harmonisation du langage des signes au Burkina Faso et pour que le C.E. puisse élaborer des programmes de formation d’alphabétisation auprès des personnes sourdes non scolarisées

Françoise aura quelques rencontres dans des églises dans les mois prochains pour partager ce qui se vit au Centre Espoir.

Dimanche 14 mai : Église protestante Matha

Dimanche 28 mai : Église évangélique libre de Pau

Dimanche 4 juin : Association mennonite Scheidgen/Luxembourg

Dimanche 10 juin : Église évangélique baptiste Biscarosse

Dimanche 24 juin : Thun, Suisse

Dimanche 10 septembre : Église évangélique Arles

Tournées prévues en Belgique et en Italie avec Bachirou et Matthieu (non-voyant) vers octobre/novembre.

N’hésitez pas à contacter Françoise pour des rencontres aussi en France avec eux et pour tout autre renseignement.



Merci pour votre soutien dans la prière et dans l’action pour le C.E. Il nous permet de soutenir un grand nombre d’enfants.
Fin avril 2023 ce sont 879 personnes qui sont inscrites.


Pour vos dons, n’oubliez pas de préciser la destination de votre don :
SIM,« Projet Centre ESPOIR/RPHG Fada N’ Gourma »
N° : 093941
SIM France : Les Mians – 84860 Caderousse Contact : sim.france@sim.org – Tel : 04 90 51 00 69
SIM Suisse : Rue Weissenstein 1 – C.P. 4051 – CH. 2500 Biel/ Bienne 4 Contact : sim.suisse@sim.org
SIM Belgique : Contact : sim.belgique@sim.org
SIM UK :Contact : communications@sim.co.uk

Faites un don en ligne

Haut de page
Aux plus petits des miens - Janvier 2023
  • Auteur : Maija
  • Mise en ligne : 18/01/2023


Haut de page
Arrivée container Fada 2022
  • Auteur : Maija
  • Mise en ligne : 23/07/2022

Enfin à la mission SIM à Fada.

Voici les photos que nous a envoyé aujourd'hui Françoise:

Le container est enfin arrivé après bien des péripéties ..merci au Seigneur pour tout ce matériel et à vous pour tout le travail accompli pour nous l'envoyer. Je suis bien rentrée du Burkina et je me réadapte. Avec toute mon affection. Françoise


La directrice en pleine action!

Toute l'équipe ensemble!

Voila une bonne reserve de rangement!


Pour vos dons, n’oubliez pas de préciser la destination de votre don :
SIM,« Projet Centre ESPOIR/RPHG Fada N’ Gourma »
N° : 093941
SIM France : Les Mians – 84860 Caderousse Contact : sim.france@sim.org – Tel : 04 90 51 00 69
SIM Suisse : Rue Weissenstein 1 – C.P. 4051 – CH. 2500 Biel/ Bienne 4 Contact : sim.suisse@sim.org
SIM Belgique : Contact : sim.belgique@sim.org
SIM UK :Contact : communications@sim.co.uk

Faites un don en ligne

Haut de page
Administration